Écrit par: John Patrick Mancini '05 Vice Principal - Le Directeur Adjoint, Mission et Formation, L'école secondaire Loyola
Le lundi de Pâques, notre communauté catholique — comme tant de personnes de bonne volonté à travers le monde — a pleuré la mort du pape François. Bien que sa place dans l’histoire, en tant que premier pape jésuite, revête une signification particulière pour les établissements jésuites comme le nôtre, nous savons que François n’aurait pas voulu que l’on s’attarde uniquement sur la portée historique de son pontificat.
Il y a 12 ans, nous avions célébré sa nomination comme «l’un des nôtres». Pourtant, tout au long de son pontificat, François est demeuré humble, ancré dans la conviction que la miséricorde et la grâce de Dieu sont nos dons les plus précieux. Il n’a jamais cherché les projecteurs. Au contraire, il nous a constamment invités à recentrer nos vies — et notre Église — sur la compassion, la dignité humaine et la foi en la présence fidèle de Dieu, même dans nos heures les plus sombres.
Son engagement profond envers le rôle pastoral de l’Église — et ses rappels constants que nul n’est jamais abandonné par Dieu — ont marqué son passage à la tête de l’Église. Il nous a appris à accueillir notre vulnérabilité dans la relation avec Dieu, et à reconnaître le visage divin en chaque être humain.
Parmi les nombreuses histoires qui ont circulé à son sujet, deux me reviennent particulièrement en mémoire.
La première est celle d’un jeune garçon, bouleversé, qui s’était approché du pape François lors d’une audience publique. Il venait de perdre son père et, les larmes aux yeux, lui a demandé si son père, qui était athée, irait tout de même au ciel. François l’a pris dans ses bras et lui a répondu, avec une tendresse infinie, que Dieu n’abandonne pas les personnes de cœur. À ce moment-là, François n’a pas choisi de faire un cours de théologie. Il a simplement cherché à apaiser un jeune cœur en détresse. Ce geste nous rappelle que notre rôle n’est pas d’être les gardiens rigides de la foi, mais bien des compagnons de route – porteurs de grâce, non de jugement.
La deuxième histoire est plus simple, mais tout aussi touchante. Lors d’une entrevue, le pape François a confié qu’il lui arrivait parfois de s’endormir en priant. À la question de savoir si cela était « acceptable », il a répondu que non seulement c’était acceptable, mais que cela réjouissait Dieu — comme un père attendri par son enfant qui s’endort dans ses bras. Cette image m’a profondément marqué. Elle nous rappelle que Dieu ne demande pas la perfection, mais notre présence. Même dans nos moments les plus ordinaires, les plus humains, Dieu se réjouit de notre proximité.
J’ai grandi sous la direction de trois papes : Jean-Paul II, qui est resté inébranlable face à l’adversité ; Benoît XVI, qui a mis en lumière la richesse intellectuelle de notre foi ; et maintenant, François, qui nous a révélé la force de la douceur et la grandeur de l’humilité. Chacun d’eux a façonné l’Église à sa manière, mais François nous a appris que notre valeur ne dépend pas de nos accomplissements. Elle est enracinée dans notre être même — créés à l’image de Dieu, infiniment aimés, et jamais seuls.
En tant que communauté éducative inspirée par les valeurs jésuites, engageons-nous à porter l’héritage du pape François — non seulement dans nos souvenirs, mais dans nos gestes quotidiens. Choisissons la bonté, agissons avec compassion, et cherchons la présence de Dieu dans la simplicité du quotidien.
Soyons davantage comme le pape François.
À son exemple, veillons à ce que nos actions traduisent notre identité ignatienne. Parlons avec douceur, écoutons avec attention. Accueillons ceux et celles qui vivent en marge. Offrons du réconfort avant de critiquer, et cherchons à comprendre avant de juger. Souvenons-nous que même les plus petits gestes de miséricorde — prêter une oreille attentive, faire preuve de patience ou prier avec sincérité— peuvent être des actes sacrés.
En vivant ainsi, nous ne rendons pas seulement hommage à sa mémoire — nous incarnons l’amour du Dieu qu’il a si fidèlement servi. Que notre communauté soit un lieu où chaque élève, chaque enseignant, chaque membre du personnel se sente vu, reconnu et profondément aimé.
Que sa mémoire continue de nous guider, et que son exemple nous inspire à marcher avec humilité, à croire plus profondément, et à ouvrir grand notre cœur aux autres.
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