Il y a 80 ans, Bill Kennedy et Earl Wynands étaient élèves à l’école secondaire Loyola. Lorsqu’ils se sont retrouvés 70 ans plus tard à Ottawa, ce lien a donné naissance à une amitié qui témoigne à la fois de la force durable de la communauté de Loyola et, même s’il est probable qu’ils le démentiraient, au caractère de ces deux hommes exceptionnels.
Leurs racines loyoliennes remontent à l’école primaire Saint-Ignace-de-Loyola sur l’avenue Terrebonne à Montréal, dans les années 1930. De là, ils ont fréquenté l’école secondaire Loyola pendant quatre ans pour ensuite se rendre au Collège Loyola (maintenant l’Université Concordia).
Bill est allé à l’école secondaire Loyola de 1939 à 1943 pour ensuite fréquenter le Collège Loyola dans la première classe de préingénierie. Après avoir obtenu son diplôme en 1947, il a fait ses études en génie électrique à l’Université McGill et s’est joint en tant qu’ingénieur nouvellement diplômé à l’entreprise Northern Electric (appelée plus tard Northern Telecom/Nortel). Les 35 années de carrière de Bill dans cette entreprise ont coïncidé avec l’évolution des activités et de la technologie de Northern Electric, qui est passée d’une technologie de commutation électromécanique à un équipement de commutation numérique qui a établi de nouvelles normes pour l’industrie des télécommunications. À sa retraite, il a suivi des cours d’astronomie et de physique à l’Université de Toronto et a été actif dans sa communauté de Mississauga. Ses dîners avec un autre membre de la cohorte de 1943 installé dans la région du Grand Toronto sont devenus un rendez-vous régulier avec les anciens élèves retraités de Loyola (auxquels se sont joints d’anciens Montréalais n’ayant pas fréquenté l’école), affectueusement surnommés les « OFL ».
Earl a fréquenté l’école secondaire Loyola de 1942 à 1946 et s’est joint au programme d’arts du Collège Loyola où il a obtenu une « all-activity letter » des deux établissements. Il a obtenu son diplôme du Collège Loyola en 1950 et a pensé sérieusement à devenir golfeur professionnel, mais heureusement pour des générations de patients avec des problèmes cardiaques, il s’est plutôt tourné vers la médecine, plus précisément l’anesthésiologie cardiaque. Il a obtenu son diplôme en médecine de l’Université McGill en 1954 et sa certification en tant qu’anesthésiste en 1959. Earl a ensuite été le pionnier de l’anesthésie en chirurgie cardiaque à l’Hôpital Royal Victoria, à l’Université McGill et à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, et est l’auteur de la publication phare dans ce domaine, « Coronary artery disease and anaesthesia ».
Earl est professeur émérite au département d’anesthésiologie de l’Université d’Ottawa, ancien président de la Division d’anesthésiologie de l’Université d’Ottawa et ancien chef de l’anesthésiologie à l’Hôpital Civic d’Ottawa et à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Il a fondé le premier programme d’aide professionnel au pays pour les médecins avec des handicaps et établi le premier Centre de compétences et de simulation de l’Université d’Ottawa en 1996, l’un des premiers au Canada. Bien qu’il ait pris sa retraite de la salle d’opération, Earl a conservé son poste de directeur médical du Centre jusqu’en 2008.
En plus de ses responsabilités cliniques et de recherche, Earl a trouvé le temps de siéger un an à titre de président de la Société canadienne des anesthésiologistes, deux ans à titre de président de la Society of Cardiovascular Anesthesiologists (SCA) aux États-Unis et 10 ans à titre de rédacteur adjoint du Journal of Cardiothoracic and Vascular Anesthesia.
Les contributions avant-gardistes d’Earl dans le domaine médical ont été récompensées lorsqu’il a été fait membre de l’Ordre du Canada en 1998. Il a également reçu la Médaille d’or de la Société canadienne des anesthésiologistes, la première distinction de la SCA et un doctorat honorifique de l’Université de Montréal. Plus récemment, il a été récompensé avec la chaire associée de recherche Dr J. Earl Wynands en anesthésiologie cardiaque de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa. Earl a pu réaliser tout cela malgré une diminution de son acuité visuelle en raison d’une dégénérescence maculaire.
Un heureux hasard (et la famille) a amené Bill de Mississauga au complexe pour retraités Rockcliffe en 2013 et Earl est arrivé l’année suivante. Leur reconnexion a été une bénédiction pour tous les deux. Fidèles à leur nature, les deux hommes sont restés engagés et attachants. Par une chaude journée d’été, vous les trouverez peut-être dans le jardin du complexe Rockcliffe en train d’écouter la musique de jazz préférée de Bill sur l’iPhone d’Earl ; ils seront assis sur un banc installé par Earl et ses six enfants en mémoire de Mary, l’épouse bien-aimée d’Earl. Les quatre fils d’Earl ont fréquenté Loyola. Il a également 13 petits-enfants et 12 arrière-petits-enfants.
Earl reste activement impliqué avec ses collègues de l’Institut de cardiologie et au-delà et dans la rédaction de ses mémoires. Bill est un des champions du jeu-questionnaire méli-mélo de Rockcliffe. Au cours de ses 97 années d’existence, il attribue la clé de ses nombreux succès à son mariage avec Dorothy, qui a duré 49 ans. Pour l’avenir, il se réjouit de voir ses petits-fils de 18 et 21 ans suivre ses traces d’ingénieur. Il planifie également participer à leurs cérémonies de l’anneau de fer en 2024 et 2026.
L'article a été préparé par Marianne Kennedy Beaulne (la fille de Bill) et le Dr Michael Ircha (ami d'Earl).
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